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pauvremonde.over-blog.com

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Prendre de la hauteur pour avoir un regard critique et prudent sur notre quotidien


L'égalité est-elle le lit de l'humanité?

Publié par Louis sur 22 Mai 2014, 09:33am

Question hautement complexe! 

Je vais essayer d'être le plus clair possible en montrant les problèmes que posent cette doctrine de l'égalité à tout prix. Ces problèmes sont de trois ordres : politique, psychologique, pragmatique. 

1) L'égalité à tout prix pose un problème politique. Est-on en droit d'espérer que la politique – entendue en son sens éthymologique grec politikos, c'est-à-dire de société sructurée à l'aide de règles de droit qui s'appliquent à tous, y compris à ceux qui les élaborent, en vue du bon fonctionnement de la communauté – permette aux individualités et aux multicplicités de vivre bien voire de vivre mieux grâce à l'application de règles égalitaires? 

Pour répondre à cela, il faudrait déjà que l'on s'entende sur ce qu'égalité veut dire. Sur ce point, bon courage. Il existe pléthore de définitions roboratives qui n'amènent au final rien du tout. Disons-le tout de suite, la tendance française actuelle est de définir l'égalité comme synonyme de parité et d'identité au sens mathématique du terme. Faisons simple. Un homme=une femme, ce qui signifie une femme=un homme. Un handicapé=un valide. Un homosexuel=un hétérosexuel. Cette égalité sensée renvoyer dos-à-dos les préjugés, en définitive, n'explique rien du tout. À quoi (et à qui) cela peut-il servir de dire qu'une personne est l'égale d'une autre, en vertue d'une prétendue égalité de principe, validée par la loi ou par des pseudo-règles naturelles, jamais questionnée ? Bien malin ceux qui parviendront à répondre à cette question.

2) L'égalité face au psychologique. Alors là, attention, terrain glissant. Que veut dire psychologique? Je pense qu'on peut définir la psychologie comme la discipline ayant en charge l'analyse de l'effet que ça fait d'être ce que l'on est.

Là les choses se compliquent un peu. Croyez-vous qu'un homme puisse être l'égal d'une femme, juste en essayant de sentir l'effet que cela fait d'être une femme? Suffit-il de porter une jupe pour sentir ce que cela fait d'être une femme? C'est réduire la féminité à une peau de chagrin, d'une part, et la compléxité intime d'un individu sensé incarner cette féminité, d'autre part. De ce point de vue-là, les défendeurs des droits des femmes en France sous les gouvernement Ayrault et Valls de la présidence Hollande, perdent des points!

 Pourquoi ? Car vous ne pouvez pas, d'un côté prétendre qu'il est possible de ressentir l'effet que cela fait d'être une femme, simplement en demandant à des hommes de porter une jupe (cf. journée de la jupe du 16 mai 2014 à Nantes) en niant d'un autre, qu'il n'y a pas de théorie du genre – c'est-à-dire de modèle explicatif fondé sur l'observation, l'expérience, en vue de faire correspondre les principes théoriques avec les phénomènes observés, démontrant que l'identité sexuelle résulterait d'un construit et non uniquement de caractères acquis – n'existe pas.

Car s'il suffisait de porter une jupe pour "porter l'égalité hommes/femmes" (NDR. Slogan de cette fameuse journée) alors les gourvements respectifs n'auraient pas besoin de s'acharner à nous expliquer qu'il faut rendre sensible en eveilleant les petites filles et les petits garçons à une sensibilité différente de la leur. Si l'on met en place cet appareillage auprès des plus jeunes, c'est bien que le psychologique – la sensibilité ets différente selon que l'on est une fille ou un garçon – ne supporte aucun forçage. Vous aurez beau amputer une petite fille de ses attributs féminins, en la mettant en jean et en la faisant jouer au camion – pire encore – en contraignant son corps (notamment par le biais des hormones et des organes) vous n'obtiendrez jamais un garçon.

Si vous pensez que les caractères biologiques et physico-chimiques sont insuffisants pour faire "un" homme ou "une" femme, alors vous avez bien raison! Il faut un contexte c'est indéniable. Mais si vous pensez que le contexte et "l'effet" de contexte sonts des critèress suffisants pour permettre à une personne de devenir homme ou femme, vous réfutez la différence des sexes (au sens biologique du terme) donc l'existence même des hommes et des femmes. Par conséquent, vous réfutez l'égalité! Vous voyez que tout ceci n'est ni logique ni cohérent. Ceux qui nous gouvernent, ont certainement beaucoup de diplômes mais cela ne prouve rien quant à leurs compétences pour pour envisager le problème pragmatique que pose l'égalité à tout prix dans le champ du politique. 

3) Égalité et pragmatisme. Afin de ne pas être trop technique, je vais ramasser mon propos en quelques lignes. Le pragmatisme est une méthode (philosophique) sensée permettre aux hommes de s'engager sur la voie du réel et de l'action. Selon John Dewey le pragmatisme devait être l'instrument de la politique sensé nous délivrer de conceptions fausses qui minent les individus et le collectif. 

Mais qui pense encore à Dewey aujourd'hui, à part quelques universitaires et quelques rats de bibliothèques?! Aujourd'hui nous avons d'autres divertissements, Nabilla, Conchita Wurst, Vincent Lagaf', Justin Bieber, nos hommes politiques, des guerres que nous ne comprenons pas. Et malheureusement, la liste est longue. 

 

L'égalité est en train de devenir le miroir de l'humanité. Cette idéal d'identité entre les individus, cette exigeance – tous azimut – de symétrie entre les peuples, les nations, les régimes politiques, les couleurs, est une plaisanterie qui doit cesser au plus vite. 

 

 

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